Les étapes de l’évolution magique est souvent représenté par l’ascension de l’Arbre de Vie de la Qabale.
Dans cet article, je souhaite explorer deux concepts clés qui jalonnent cette ascension : le Voile de Paroketh et l’Abîme.
Bien que je sois encore aux prémices de mon voyage magique et que je ne suis pas encore tout à fait sûr de ce que traverser ces voiles signifie, ces notions m’ont particulièrement fascinée et je souhaite partager mes réflexions avec toi.
L’Arbre de Vie, dans la Kabbale, est une représentation symbolique de l’univers et de l’évolution de la conscience. Il est composé de dix sphères, appelées Sephiroth, reliées entre elles par des chemins.
Ces Sephiroth représentent différentes étapes de la création et des aspects de la divinité. L’Arbre de Vie est souvent utilisé comme un outil de méditation et de divination pour explorer les profondeurs de l’âme et de l’univers.
Sur cet arbre, un voile particulier retient notre attention : le Voile de Paroketh. Situé entre Yesod et Tiphareth, il marque une frontière entre l’ego et le moi supérieur représenté par la sefira Tiphareth.
Au-delà du Voile de Paroketh entre le triangle moral et le triangle supernal, se trouve l’Abîme, un gouffre qui sépare les mondes inférieurs, oú la dualité persiste, des mondes supérieurs ou les contraires sont unis.
Le Voile de Paroketh et l’Abîme représentent des défis importants et des expériences transformatrices sur le chemin du développement spirituel et magique. Ils symbolisent les obstacles que nous devons surmonter pour accéder à des niveaux de conscience supérieurs.
Dans les sections suivantes, nous explorerons plus en détail la signification de ces concepts et leurs implications pour les pratiquants de la magie. Nous verrons comment ces notions peuvent nous aider à mieux comprendre notre propre parcours spirituel et à nous connecter à des réalités plus profondes.
Le Voile de Paroketh : Un seuil vers l’éveil

La traduction littérale du terme « voile de Paroketh » est simplement « le voile du voile », paroketh étant le mot hébreu pour voile.

Paroketh, cette étape subtile qui sépare le monde manifesté du monde divin dans la tradition kabbalistique représente un seuil, un passage obligé pour quiconque aspire à une connaissance supérieure.
Il est parfois dit être protégé par “l’habitant du seuil” ou le “gardien du seuil”, un fantôme animé par les peurs de laisser tomber le masque de notre ego.
En effet, en dessous de ce voile, nous trouvons le monde de Malkuth, le royaume de la matière et des sens. C’est ici que nous expérimentons la réalité à travers nos cinq sens, où nos pensées sont façonnées par nos expériences personnelles et nos conditionnements sociaux.
Yesod, le fondement, est notre subconscient, le réservoir de nos mémoires et de nos instincts les plus profonds.
Netzach et Hod, quant à eux, représentent respectivement nos émotions et notre intellect, les outils que nous utilisons pour interpréter le monde qui nous entoure.
Ce monde inférieur, bien qu’il soit le théâtre de nos expériences quotidiennes, est limité. Il est soumis aux lois de la cause à effet et aux fluctuations de notre ego. Le Voile de Paroketh nous sépare de la lumière de Tiphareth, la sphère de la beauté et de la conscience divine.
Pour franchir ce voile, il faut d’abord accepter de remettre en question nos certitudes et nos croyances les plus profondes. Nous devons être prêts à lâcher prise sur notre ego et à nous ouvrir à une réalité plus vaste.
C’est un processus qui demande du courage, de la patience et une profonde introspection. La clé étant la capacité de vivre en harmonie avec le monde physique afin de lever le Voile de Paroketh.
En alignant nos actions avec la réalité extérieure et en transcendant les projections de notre subconscient, nous pouvons passer d’une perception passive à une co-création consciente. En essence, il s’agit de remplacer l’influence lunaire de Yesod par la lumière solaire de Tiphareth.
C’est aussi à ce moment que l’on prend contact avec notre Ange Guardien Sacré (Holy Guardian Angel ou HGA), un des buts les plus importants dans la tradiction magique occidentale.
L’Abîme : Le retour à l’unité divine
Si le Voile de Paroketh représente la frontière entre le monde manifesté et le monde spirituel, l’Abîme, lui, est le gouffre qui sépare le monde de la création du monde du créateur. C’est un espace de non-être, un néant où toutes les certitudes s’effondrent.
Là oú les opposés sont dualité dans notre monde, dans le triangle supernal, les opposés sont unité. Et ainsi, c’est le lieu où l’ego doit se dissoudre pour laisser place à une nouvelle conscience universelle.
Dans la tradition kabbalistique, l’Abîme est souvent associé à Da’ath, la séphira “cachée”.Cette absence de sphère correspond à un point de rupture, un saut quantique dans la conscience.
C’est un espace où les lois de la logique ne s’appliquent plus et où l’intuition prend le dessus.

Traverser l’Abîme, c’est s’aventurer dans l’inconnu, c’est risquer de perdre tout repère. C’est une expérience qui peut être terrifiante, mais qui est aussi extrêmement libératrice. C’est en se confrontant à nos peurs les plus profondes et en laissant aller notre ego que nous pouvons accéder à des niveaux de conscience supérieurs.
Toutefois, Aleister Crowley, dans son œuvre, a beaucoup écrit sur l’Abîme, qu’il décrit comme un lieu de chaos et qu’il a souvent associé à Choronzon, une entité maléfique.
C’est pourquoi Frater Acher nous donne un très bon conseil dans son article sur son expérience personnelle de traversée de l’abîme :
“Un dernier mot d’avertissement : ce n’est pas car une expérience magique est possible qu’il faut la faire. La curiosité et la fascination ne doivent pas être considérées comme des motivations pour prendre des décisions qui changent la vie. Il faut espérer que nous ne décidons pas de donner naissance à un enfant parce que nous sommes « intéressés » par ce que l’expérience pourrait être ? Il faut espérer que nous décidons de donner naissance à un enfant parce que nous sommes prêts à assumer la responsabilité de la vie que nous créons. Il en va de même pour la définition des étapes de notre voyage magique : Ne laissez pas la tradition définir les expériences que vous êtes censé faire à tel ou tel moment de votre vie. Soyez votre propre guide.”
Conclusion
Le Voile de Paroketh et l’Abîme représentent des étapes cruciales sur le chemin de l’initiation.
Le premier marque la séparation entre le monde manifesté et les royaumes supérieurs, tandis que le second est un gouffre à traverser pour accéder à une conscience divine.
Ces concepts, bien qu’abstraits, sont intimement liés à notre expérience personnelle.
Franchir le Voile de Paroketh et traverser l’Abîme, c’est entreprendre un voyage intérieur, une quête de soi qui nous amène à remettre en question nos croyances les plus profondes et à nous libérer des chaînes de l’ego. C’est un chemin exigeant, qui demande courage, persévérance et une grande ouverture d’esprit.
Les méthodes pour explorer ces aspects de notre être sont multiples. La méditation, la visualisation, les rituels, la pratique de disciplines spirituelles telles que le yoga peuvent toutes être des outils précieux.
Il est important de trouver les pratiques qui résonnent le plus avec toi et qui te permettent de te connecter à ta propre intuition.
Et n’oublie pas, ce voyage est une aventure personnelle, unique à chacun. Il n’y a pas de carte ni de guide définitif. Chacun doit trouver son propre chemin, en s’appuyant sur sa propre intuition et sa propre expérience.
Si tu veux découvrir quel chemin magique te correspond le plus, passe mon test de personnalité magique et n’hésite pas à m’envoyer un email pour me faire part de ton résultat, je serais ravi d’en discuter avec toi !
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