Le principe central de l’astrologie est notre place et notre intégration dans le cosmos.
Ainsi, les cycles de changement observés dans le ciel reflètent les cycles de changement observés sur terre et en chacun de nous.
Il est vrai, sans mensonge, certain, & très véritable : Ce qui est en bas, est comme ce qui est en haut ; et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, pour faire les miracles d’une seule chose
dit la maxime hermétique.
Elle postule une symétrie entre l’individu (le microcosme), et les cieux (le macrocosme). Ces cycles ont toujours été étudiés, et chaque culture à travers les millénaires a son propre type d’astrologie.
Aujourd’hui, lorsque nous entendons parler d’astrologie, nous pensons souvent à notre signe solaire et à l’horoscope dans le journal.
Certains d’entre nous ont peut-être fait plus de recherches et connaissent leur ascendant et leur signe lunaire. En fait, les astrologues modernes s’appuient sur les « trois grands », le soleil, la lune et l’ascendant, mais cela n’a pas toujours été le cas.
Dans l’astrologie traditionnelle, ces informations n’étaient pas plus importantes que les autres aspects.
Notre astrologie occidentale est probablement née en Mésopotamie il y a environ 3000 ans. Plus tard, elle s’est développée sous la forme de l’astrologie hellénistique et est devenue l’astrologie que nous connaissons aujourd’hui.
L’astrologie védique est considérée comme beaucoup plus ancienne (certains disent 12 000 ans). Et bien qu’elle soit très similaire, elle prend en compte la précession des équinoxes, qui modifie la position du zodiaque à travers les âges, alors qu’en Occident, nous utilisons le système tropical.
Plus à l’est, les astrologues chinois utilisent un système complètement différent. Et nous avons également compris comment les Mayas utilisaient l’astrologie à leur époque.
L’astrologie ne se limite en effet pas à notre zodiaque, les peuples du monde entier et à travers les âges se sont tournés vers les cieux pour comprendre leur destin.
Dans cet article, nous allons explorer les types d’astrologie les plus importants et essayer de comprendre comment ces différents systèmes fonctionnent.
Types d’astrologie historiques
Il existe de nombreux types d’astrologie sur tous les continents et à toutes les époques. Dans cette première partie, nous nous intéresserons à quelques-uns d’entre eux pour nous donner une idée de l’histoire de l’astrologie.
Cela nous aidera à comprendre les différentes façons d’envisager les influences des planètes dans notre vie.
Au niveau géographique, et même si nous ne les traiteront pas ici, il ne faut pas oublier que les Perses, les Arabes, les Vietnamiens, les Coréens et d’autres encore regardent aussi le ciel pour comprendre qui nous sommes.
Au niveau historique, rappelons-nous aussi que des peintures indiquant la position des planètes dans le ciel nocturne ont été découvertes à Lascaux, en France. Celles-ci datent de 15 000 avant J.-C.
Astrologie mésopotamienne et babylonienne
Les premières observations astronomiques consignées en Occident remontent aux premières civilisations de la Mésopotamie. Elles ont reconnu des constellations importantes et les ont nommées peu après 3000 av. J.-C.
Elles identifient les cinq « étoiles errantes » qui, avec le soleil et la lune, forment les sept « planètes » traditionnelles.
Comme l’histoire du tarot, l’origine de l’astrologie est difficile à définir.
L’un des plus anciens documents astrologiques au monde est un texte appelé Enuma Anu Enlil, compilé entre 1595 et 1157 av. J.-C.
Mais il existait aussi certainement une forme de prototype de ce texte dans l’ancienne période babylonienne, en 1950-1595 av. J.-C.
L’essentiel de l’ouvrage est un vaste recueil de présages, dont le nombre est estimé entre 6500 et 7000. Il interprète une variété de phénomènes célestes et atmosphériques en termes pertinents pour le roi et l’État.
Les Babyloniens, qui ont prospéré à partir du XVIIIe siècle avant notre ère, sont les premiers grands astronomes.
Les minutes et les secondes des mesures astronomiques modernes sont dérivées de leur système numérique. Le système babylonien d’astrologie contient beaucoup des concepts que nous reconnaissons encore aujourd’hui.
Entre autres, ce sont les Babyloniens qui ont introduit le concept du zodiaque. Ils ont compris que le zodiaque pouvait être utilisé pour mesurer le temps céleste s’il était divisé en segments égaux. Ils ont divisé les étoiles fixes en trois groupes : Anu, Enlil et Ea, en fonction de l’endroit où elles se lèvent sur l’horizon oriental.
À l’origine, les Babyloniens reconnaissaient 18 constellations parmi ces étoiles fixes. Mais plus tard, ils se sont concentrés sur les 12 constellations les plus importantes, dont beaucoup étaient identifiées par des noms d’animaux.
Les Grecs les ont adaptées et ont donné le nom au zodiaque en le décrivant comme le « cercle des animaux » ou zodiakos kyklos.
Les Babyloniens ont également reconnu les cinq planètes traditionnelles, ainsi que le Soleil et la Lune. Ils associaient les planètes aux différents dieux de leur panthéon. Jupiter à Mardouk, Vénus à Ishtar, Saturne à Ninurta, Mercure à Nabu, Mars à Nergal, le Soleil à Shamash et la Lune à Sin.
Certains textes babyloniens contiennent à la fois des rapports d’observation et des instructions pour la pratique astrologique. Ils nous donnent une excellente image de la façon dont un astrologue de Mésopotamie aurait vu et interprété le ciel.
Cependant, la divination du destin d’un client n’est pas vraiment mentionnée dans les textes antérieurs. Les astrologues se contentaient d’observer les événements célestes et d’essayer d’en comprendre le sens.
Ce n’est que vers le Ve siècle avant notre ère que les astrologues babyloniens ont commencé à rédiger des textes proposant des prévisions pour la vie d’une personne. De cette période, nous avons quelques horoscopes personnels qui démontrent cet usage.
Dans tous les cas sauf un, ces textes omettent l’interprétation. Celle-ci était probablement délivrée oralement par l’astrologue à son client, l’étude servant de donnée brute à partir de laquelle les prévisions étaient établies.
L’horoscope babylonien le plus connu décrit le ciel nocturne du 29 avril 410 avant Jésus-Christ. Il décrit la Lune sous la pince du Scorpion, Jupiter dans les Poissons, Vénus dans le Taureau, Saturne dans le Cancer, Mars dans les Gémeaux et Mercure comme n’étant pas visible. À partir de là, l’astrologue a prédit la bonne fortune pour le nouveau-né.
Par la suite l’astrologie babylonienne s’est répandue dans d’autres régions telles que l’Égypte, la Chine et la Grèce, où elle a fusionné avec des formes d’astrologie préexistantes. Elle a atteint la Grèce au milieu du IVe siècle av J.C.
Astrologie hellénistique
Les philosophes de la Grèce antique ont joué un rôle important dans ce que nous savons aujourd’hui du ciel. Par exemple, ils ont théorisé sur la forme et calculé la taille de la Terre, en construisant leurs idées à partir de calculs effectués lors d’une éclipse de lune.
Plusieurs astrologues hellénistiques attribuent la création de l’astrologie à un sage mythique nommé Hermès Trismégiste.
Hermès aurait écrit plusieurs textes importants qui ont constitué la base de cet art. Plusieurs auteurs citent également Hermès comme étant le premier à avoir délimité les maisons astrologiques et leurs significations.
On pense donc généralement que la naissance du concept de maisons remontent au début de la tradition hellénistique. C’est l’un des principaux facteurs de définition qui séparent l’astrologie hellénistique des autres formes d’astrologie.
Le système hellénistique, contrairement aux traditions antérieures, utilisait l’ascendant, également connu sous le nom horoskopos, qui signifie « marqueur d’heure » en grec.
Les astrologues réalisaient des horoscopes pour les riches et pour les rois, qui étaient les seuls à pouvoir se permettre d’engager un astrologue.
À l’époque, les horoscopes ressemblaient beaucoup à ce qu’ils sont aujourd’hui. Ils présentent une prédiction pour le jour, la semaine, le mois ou l’année en fonction de la position de la constellation zodiacale du client dans le ciel le jour de sa naissance.
Le plus ancien horoscope grec conservé sur papyrus date de 29 avant Jésus-Christ. Ce document, comme d’autres de l’époque, présentait des prédictions basées sur la position des cinq planètes, l’emplacement du soleil, la position et la phase de la lune et l’ascendant.
À partir du Ie siècle de notre ère, la croyance en un lien étroit entre l’homme et les astres s’est démocratisée. Elle se diversifie en un certain nombre de pratiques et d’écoles de pensée qui traversent la culture grecque et romaine.
L’astrologie était utilisée pour prédire le destin individuel, éviter des événements indésirables et décider des meilleurs moments pour lancer un projet. Elle pouvait également donner des conseils sur la fortune financière ou l’état de l’âme.
Il n’existe pas de version unique de l’astrologie et il y a eu des différends sur ce qu’elle était et sur ce qu’elle pouvait faire. Notamment si elle pouvait faire des prédictions exactes ou seulement des déclarations générales.
À partir du début du IVe siècle, l’astrologie a connu un déclin progressif. En particulier, en raison des défis du christianisme et de la fragmentation de la culture classique.
Elle a survécu en Perse et a exercé une forte influence sur l’astrologie indienne. Plus tard, ce type d’astrologie a été transmis au monde islamique, d’où il a été réimporté en Occident au XIIe siècle.
Astrologie mésoaméricaine
En Méso-Amérique, nos ancêtres avaient une autre façon de faire les choses. De tous les anciens systèmes de calendrier du monde, le système Maya et les autres systèmes de calendrier mésoaméricains sont les plus complexes et les plus précis.
Les calculs des cycles annuels correspondent presque exactement à l’année solaire réelle sous les tropiques, avec seulement une marge d’erreur de 19 minutes.
Contrairement au système zodiacal, l’astrologie Maya était basée sur un système utilisant une combinaison de calendriers solaire et lunaire complétée par la numérologie.
Il existe 20 signes quotidiens associés aux 20 jours des calendriers solaire et lunaire. Ces signes portent le nom d’animaux disposés dans un ordre spécifique.
Les Mayas croyaient que certains signes portaient chance et d’autres malheur.
Les 20 signes régissaient également les heures de la journée. La journée était divisée en 13 heures de jour et 7 heures de nuit.
La combinaison des signes quotidiens et des heures de la journée donnait à un individu sa personnalité particulière.
Bien que l’astrologie Maya comporte des aspects prédictifs, elle n’est en aucun cas déterministe et le libre arbitre y joue un rôle important. En raison de l’accent mis sur le libre arbitre, les prédictions concrètes n’étaient pas aussi importantes qu’en Inde ou en Chine.
Dans ce type d’astrologie, un jour ou une heure favorable ne se traduisait pas par une fortune et un succès réels. Si un individu considérait ce potentiel comme acquis et devenait arrogant, la situation pouvait changer très rapidement. Un jour soi-disant chanceux pouvait apporter des résultats malheureux.
Mais les jours de malchance, l’humilité et les sacrifices pouvaient apaiser les dieux et permettre aux événements de prendre une tournure favorable.
Types d’astrologie actuels
Certains des types d’astrologie que je décrirai ci-dessous sont aussi très anciens mais, contrairement à ceux que nous avons examinés, sont toujours utilisés.
Nous allons donc explorer les trois principales branches de l’astrologie moderne.
Astrologie occidentale
L’astrologie occidentale est le type d’astrologie le plus populaire dans les pays occidentaux. Elle est basée sur le Tetrabiblos de Ptolémée (IIe siècle après J.-C.). Ce livre s’inscrit dans la continuité des traditions hellénistiques et babyloniennes.
Dans cette tradition, on trouve les 12 signes du zodiaque, les 12 maisons, les 7 planètes traditionnelles et les nœuds lunaires.
Dans l’astrologie moderne, nous trouvons également Uranus, Neptune et Pluton. Les astrologues occidentaux leur ont depuis attribué des significations.
Parce qu’elles se déplacent beaucoup plus lentement, ces planètes “transpersonnelles » sont plutôt de nature générationnelle.
Allant plus loin, certains astrologues interprètent également la position de Lilith. C’est un point hypothétique de l’orbite de la lune lorsqu’elle est la plus éloignée de la terre. S’ajoutent aussi parfois à la liste, Chiron et Cérès, d’abord considérés comme astéroïdes et aujourd’hui comme des planètes mineures, en orbite autour du Soleil.
Bien que certains astrologues occidentaux utilisent aujourd’hui le système sidéral, la plupart utilisent le système tropical. Celui-ci définit le 0 degré Bélier comme coïncidant avec le point vernal ou équinoxe vernal (également connu sous le nom d’équinoxe de printemps dans l’hémisphère nord).
C’est ainsi que le reste du zodiaque est défini à partir de ce point. Cela signifie que ce système n’est pas basé sur les étoiles fixes elles-mêmes, mais sur l’orientation de la Terre par rapport au Soleil. Il ne tient pas compte du changement d’inclinaison de la Terre appelé « précession des équinoxes ».
Ainsi, par exemple, le Soleil dans le Bélier se trouverait en fait dans la constellation antérieure, celle des Poissons. La justification ici est que le système tropical fixe les influences astrologiques sur les saisons de l’année, pas sur la réalité de la position des constellations dans le ciel.
Pour eux, les signes du zodiaque sont nommés d’après les constellations, mais ils ne se correspondent pas pour autant.
En effet, un signe astrologique fait exactement 30 degrés et il y en a douze. Et pourtant, les constellations réelles s’étendent sur plus ou moins 30 degrés (le Scorpion s’étend sur près de 60 degrés, par exemple). Et il y a en fait au moins treize constellations qui touchent l’écliptique, dont une qui n’est pas utilisée par la plupart des astrologues.
L’astrologie occidentale n’a pas beaucoup changé depuis la tradition hellénistique, à part quelques différences mineures et l’utilisation de nouveaux corps célestes. Mais elle est passée d’une base déterministe et divinatoire à une approche plus psychologique et évolutive.
Astrologie védique
Le mot sanskrit désignant l’astrologie védique, ou astrologie hindoue, est jyotiṣa. Il se traduit approximativement par « la science de la lumière ».
Sa modalité semble être apparue bien avant le système occidental, certains affirmant qu’elle existe depuis 12’000 ans avant notre ère. Bien que d’autres pensent qu’au contraire, le système astrologique indien s’est développé à partir de techniques hellénistiques.
À ses débuts, l’astrologie védique était utilisée pour déterminer les dates importantes des sacrifices et des rituels. Au fil du temps, elle est devenue plus personnalisée. Les gens ont commencé à étudier les mouvements planétaires pour comprendre leur propre destin.
Ce type d’astrologie est également lié à l’Ayurveda, qui trouve son origine dans les mêmes connaissances védiques. Comme l’Ayurveda, l’astrologie védique est basée sur la compréhension que le corps humain est composé de cinq éléments.
Le zodiaque védique compte 12 signes. Ils ont les mêmes noms et leurs caractéristiques sont également plus ou moins les mêmes que les notre en occident. Cependant, les cartes d’astrologie védique sont calculées à l’aide du système sidéral.
Ce système observe les constellations changeantes et observables. Les positions des planètes sont calculées en fonction de l’endroit où elles sont effectivement observées dans le ciel par rapport aux constellations.
Il y a environ 2 000 ans, les signes tropicaux et sidéraux se trouvaient dans la même position. Mais en raison de la précession des équinoxes, les constellations se « déplacent » d’un degré tous les 72 ans.
Actuellement, le Bélier de l’astrologie occidentale se trouve à environ 24 degrés du Bélier de l’astrologie védique. Le soleil est donc en Bélier pour les personnes nées entre le 21 mars et le 19 avril dans l’astrologie occidentale. Dans le système védique, le Bélier est le signe solaire des personnes nées entre le 14 avril et le 15 mai. Par conséquent, ces deux systèmes ont des dates zodiacales différentes.
De plus, l’astrologie occidentale moderne a une approche plus psychologique. Quant à l’astrologie védique, elle se base sur le concept du karma individuel de chacun.
L’astrologie védique tend également à fournir des informations sur le dharma personnel, ou “chemin de vie”, et révèle les dons et les défis innés de chacun.
En astrologie occidentale, les aspects de la planète sont plus ou moins égaux, sous forme de carré, de trine, de sextile ou d’opposition. Mais dans l’astrologie védique, chaque planète a un aspect spécifique ou un ensemble d’aspects. Et des forces différentes s’appliquent à ces aspects spécifiques.
L’astrologie védique considère également que le signe ascendant est plus important que le signe solaire.
Comme l’astrologie védique se fonde sur les lois de la nature, le système sidéral, certains considèrent qu’il s’agit d’une méthode de prédiction plus fiable et plus précise.
Astrologie chinoise
L’astrologie chinoise a été développée pendant la dynastie Zhou (1046-256 av. J.-C.) et s’est épanouie pendant la dynastie Han (du IIe siècle av. J.-C. au IIe siècle apr. J.-C.).
Au cours de la période Han, les éléments de la culture traditionnelle chinoise ont été réunis. Ils ont formalisé les principes philosophiques de la médecine et de la divination chinoise, de l’astrologie et de l’alchimie.
Cela comprend la philosophie du yin-yang, la théorie des cinq éléments, les concepts de ciel et de terre et la morale confucéenne.
Le système chinois utilise également 12 signes, appelés « branches terrestres ». Mais c’est l’année de naissance d’une personne, et non le jour, qui détermine son signe du zodiaque.
Un animal représente chaque année suivant le calendrier lunaire chinois, et non l’année grégorienne telle que nous la connaissons. Les dates du Nouvel An lunaire chinois varient chaque année, mais tombent toujours un jour de janvier ou de février.
Certaines personnes croient que les 12 animaux du zodiaque chinois sont simplifiés à partir des 28 animaux des 28 constellations de l’ancienne astronomie chinoise. D’autres insistent sur le fait que le zodiaque est lié à la période de révolution de Jupiter, qui est d’environ 12 ans.
Pour les astrologues chinois, les éléments sont également utilisés pour affiner les traits de personnalité des individus. Mais les éléments sont différents de nos quatre éléments traditionnels et ne sont pas utilisés de la même manière.
Bien qu’il soit généralement traduit par « élément », le mot chinois xing signifie plus « changement d’état d’être », « permutations » ou « métamorphoses de l’être ». Par conséquent, la conception chinoise d’un « élément » est très différente de la conception occidentale.
Les éléments occidentaux sont les constituants de base de la matière. Les « éléments » chinois, en revanche, sont en constante évolution.
Les cinq éléments de l’astrologie chinoise sont l’eau, le bois, le feu, la terre et le métal. Chaque élément peut se retrouver sous sa forme Yin ou Yang. C’est ce qu’on appelle les dix « troncs ou tiges célestes ».
Cette combinaison de « branches terrestres » et de « troncs célestes » crée un cycle de 60 ans. C’est le nombre minimum d’années qu’il faut pour passer du Rat Bois Yang à sa prochaine itération.
Le cycle commence toujours par le Rat Bois Yang et se termine par le Cochon Eau Yin.
Comme le cycle de 12 animaux du zodiaque est divisible par deux, chaque signe du zodiaque n’apparaît que comme yin ou yang. Le Dragon est toujours yang, le Serpent est toujours yin, et ainsi de suite.
Mais ce schéma ne s’applique pas seulement à l’année, il s’applique aussi au mois, au jour et à l’heure. Chaque personne possède donc huit caractéristiques distinctes : quatre éléments/polarité et quatre signes. Cela permet de définir les traits de caractère de l’individu.
Les nœuds lunaires et d’autres événements astronomiques tels que les éclipses constituent également un élément important de l’astrologie chinoise. Le destin d’une personne est déterminé par la position des principales planètes ainsi que par les positions du soleil, de la lune, des comètes, l’heure de naissance et le signe du zodiaque.
Comme vous pouvez le constater, ce système particulièrement populaire est très différent de celui utilisé en Occident. Loin d’être exhaustive, cette brève introduction n’est qu’un moyen de montrer à quel point le système astrologique chinois est riche.
Autant nous ne sommes pas seulement notre signe solaire, nous ne sommes pas non plus seulement notre signe de l’année chinoise.
Développements Récents de l’Astrologie Occidentale
Au début du XXème siècle, avec le besoin de réponses rapides de notre culture moderne, les praticiens occidentaux ont développé d’autres approches de l’astrologie.
Puis plus récemment, l’essor de la psychologie et de la science a également donné une nouvelle vision aux archétypes astrologiques. Plutôt que d’abandonner une pratique qui serait vu comme superstitieuse, les praticiens modernes ont utilisés les concepts astrologiques pour développer une méthode de réalisation de soi.
Enfin, ces dernières années, les nouvelles découvertes et traductions de textes anciens ont participé à la renaissance de l’astrologie dite traditionnelle, permettant d’obtenir une meilleure idée de comment était pratiquée l‘astrologie au temps des grecs anciens.
Astrologie du signe solaire
Aussi connu simplement comme horoscope, il s’agit d’un type d’astrologie moderne simplifié issu de l’astrologie occidentale.
Elle ne prend en compte que la position du soleil à la naissance, au lieu d’interpréter également les positions des six autres « planètes » dans les signes, les maisons et leurs différents aspects les uns par rapport aux autres.
Comme la Lune a le mouvement apparent le plus rapide de tous les corps célestes, elle est utilisée comme principal indicateur des tendances quotidiennes pour les prévisions de l’astrologie des signes solaires.
C’est la forme d’astrologie que l’on retrouve encore aujourd’hui dans de nombreuses colonnes de journaux et de magazines.
La première rubrique d’horoscope dans un journal est attribuée à R.H. Naylor, un éminent astrologue britannique de la première moitié du XXe siècle. La rubrique offrait des conseils aux personnes dont l’anniversaire tombait cette semaine-là.
Après quelques années, Naylor a décidé qu’il devait proposer quelque chose qui pourrait s’appliquer à un plus grand nombre de lecteurs. En 1937, il commence ainsi à écrire des « horoscopes de signes astrologiques », les horoscopes que nous connaissons aujourd’hui.
Depuis, l’écriture d’horoscopes dans les journaux et les magazines devient de plus en plus populaire.
Mais cette pratique était mal vue par la communauté astrologique. Cette accusation était renforcée par le fait que, historiquement, de nombreuses rubriques d’horoscopes n’étaient même pas rédigées par de véritables astrologues.
Selon eux, ce n’est qu’en approfondissant l’ensemble du thème natal que nous pouvons vraiment comprendre notre vraie nature. Néanmoins, la popularité des horoscopes des journaux ou d’Internet n’a jamais faibli depuis.
D’autre part, la communauté du développement personnel a trouvé dans l’astrologie, comme dans le Tarot, un moyen profond d’apprendre à se connaître. Il s’agit en somme d’un langage émotionnel commun à toute l’humanité.
Astrologie et psychologie
Plutôt que d’être une affaire de divination ou de prédictions, l’astrologie psychologique considère le thème natal comme une carte de ce que nous sommes.
Elle parle de notre parcours de vie, de nos forces, de nos complexes et peut nous aider à avoir une vision plus claire de qui nous sommes vraiment. Elle peut également nous aider à résoudre nos problèmes et à clarifier nos objectifs.
Au XXe siècle, la tradition ésotérique occidentale a inspiré Carl Jung. Il a alors formulé son hypothèse des archétypes. Le fondateur de la psychologie analytique a également observé une corrélation entre les images archétypales et les thèmes astrologiques, en particulier les « dieux » traditionnels associés aux planètes et aux signes du zodiaque.
Il en a conclu que les figures célestes symboliques s’inspiraient d’images créées par l’inconscient collectif.
Jung écrit :
L’astrologie représente la somme de toutes les connaissances psychologiques de l’antiquité.
Jung a également développé la théorie de la synchronicité, qu’il compare à la “causalité formelle” d’Aristote. Il postule notamment que :
tout ce qui naît ou se fait à ce moment précis du temps, a la qualité de ce moment du temps.
L’astrologie établit en effet une corrélation entre la position des corps célestes au moment de la naissance et le développement d’un individu. Jung la définit toutefois comme acausale et non directement causée par les planètes.
L’astrologie psychologique ne s’est solidement établie qu’à la fin du XXe siècle. Notamment grâce aux livres et aux conférences de Liz Greene et Stephen Arroyo, tous deux influencés par le modèle jungien.
L’astrologie psychologique est un outil puissant pour le conseil et la gestion de la vie. Elle fournit des informations utiles dans des domaines tels que le manque de sens ou de direction, le manque de confiance en soi ou les conflits dans les relations.
Mais aussi sur la santé, la sexualité, l’amour, la vocation, les addictions, la dépression et bien d’autres choses encore.
Ces dernières années, avec la traduction de nombreux textes anciens, nous assistons également à un renouveau des types d’astrologie traditionnels, comme la tradition hellénistique ou médiévale.
La renaissance de l’astrologie traditionnelle
L’astrologie évolue sans cesse et s’adapte aux besoins de chaque époque.
De nouveaux types d’astrologues utilisent pourtant aujourd’hui des techniques traditionnelles redécouvertes et embrassent la vision de l’astrologie des anciens. Certains reprennent aussi ces techniques mais gardent une vision plus moderne de l’astrologie.
Dans la mesure oú nous n’avions accès qu’à un très petit nombre de textes astrologiques anciens (en fait presque exclusivement Tetrabiblios), les astrologues modernes ont très souvent créés de toute pièce la signification de la majorité des concepts astrologiques.
Aujourd’hui, nous avons découvert plus de sources antiques astrologiques et surtout, leurs traductions nous ont permis d’obtenir une idée plus précise de comment nos ancêtres utilisaient et comprenaient l’astrologie.
L’astrologie moderne, plus psychologique, interprète un thème astral en terme de caractères et personnalités, tandis que l’astrologie traditionnelle est plus focalisée sur l’influence du monde extérieur et se concentre ainsi sur la prédiction d’événements externes.
La plupart des astrologues modernes adhérent à l’idée de libre arbitre. La carte du ciel peut présenter certaines tendances, mais elles peuvent toutes être modifiées ou transcendées par un travail personnel.
L’astrologie traditionnelle est quant à elle ancrée dans une vision du monde beaucoup plus déterministe ou basée sur le destin. En astrologie traditionnelle, nous ne cherchons donc pas tant à « transcender » notre thème qu’à « deviner » (de divination, c’est à dire la volonté du divin) notre place dans l’ordre général.
Il existe également des différences majeures dans les techniques utilisées pour créer et interpréter un thème astrale.
Par exemple, la position de la première maison commence au point exact de l’ascendant en astrologie moderne, alors que pour les astrologues traditionnels, elle commence à 0º du signe correspondant à l’ascendant.
Les maisons en astrologie moderne correspondent presque parfaitement à la séquence des signes (c’est à dire que la maison 2 est associé aux possessions matérielles, tout comme l’idée du Taureau, etc.), ce n’est pas le cas en astrologie traditionnelle.
Également, l’idée de planètes bénéfiques et maléfiques a été largement abandonnée par les astrologues modernes. Pour les astrologues traditionnels ce concept est retrouvé.
L’influence des planètes dans les signes est plus important en astrologie traditionnelle que les signes eux-même. Les signes étant plus considérés comme l’environnement dans lequel une planète aura un effet positif ou négatif dans la vie d’une personne. Contrairement à l’astrologie moderne, qui donne plus d’importance aux signes astrologiques, et les considère comme des types de personnalité.
En résumé, dans l’astrologie traditionelle on y retrouve l’idée de s’aligner sur l’ordre de l’univers et sur la façon dont on s’y intègre. En ce sens, elle se rapproche de l’idée Taoiste du Wu-Wei et du système de divination du Yi King.
Ce ne sont que quelques exemples de différence entre l’astrologie moderne et l’astrologie traditionnelle. Et il est important de noter que cette dernière a gagné beaucoup de popularité sur ces derniers décennies et continue de gagner des adeptes.
Conclusion
L’astrologie, que nous la considérions comme une science, un art ou tout simplement comme du hasard, lorsqu’elle est comprise et utilisée correctement, aide à se comprendre soi-même.
Elle nous permet aussi de faire preuve d’empathie envers les autres et de prendre des décisions difficiles.
Mais elle nous rappelle surtout que nous faisons tous partie de quelque chose de plus grand que nous.
Si tu as étudié l’une de ces types d’astrologie, fais-le moi savoir dans les commentaires !
Et si tu veux en savoir plus sur la signification des planètes, consulte mon article sur les sept planètes traditionnelles en astrologie.
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